Poème: Yohou, dort

Yohou dort et c’est mon plus grand bien

Quand tout en elle m’inspire

Je la contemple souvent dans son sommeil, égaré sur le pan de mon appétit

La forme tant attendue qui dessine sa silhouette odorante

La nuit me raisonne de danser

Mais elle dort

Sa respiration comme le son du piano du Capitol

Yohou dort et m’inspire

Toute cette journée, sans son ombre dans la mienne

Elle dort, mais profondément qui guide mon regard

Elle dort si doucement et c’est agréable

Si elle savait que je l’admirais même dans son sommeil

Mais Yohou n’allait rien dire, elle sait que je sais

Mais elle dort cette nuit, sans musique, mais le visage dégagé

Tellement qu’elle sent l’odeur des fées, je m’en réjouis

Yohou dort et j’en suis fier

Mais mes doigts ne dorment pas

Et mon souvenir ne tarit pas non plus

Yohou dort dans sa grâce d’un amour qui tourne en boucle dans mon cœur

Comme une guitare, si elle ne dormait pas, je la jouerais

Mais Yohou dort

Une fois, deux fois, trois fois, je dis que Yohou dort

Ce n’est pas de ma faute, si, elle fait rougir mes ardeurs

Elle m’indique la direction des fleurs dans les prés

Elle se tourne et se retourne, mais elle dort

Tendre comme ce regard sage avec ses rosées si matinales

Je commence à me souvenir de l’ibiscus qui m’ouvrait son sourire

Amour, gloire, beauté et paix

C’est sur ce matelas que Yohou plonge son doux sommeil

Vraiment Yohou dort et c’est si précieux

Mais elle dort et moi aussi, je commence à avoir sommeil

Est-ce que je la retrouverais sur le chemin de ce parcours si mielleux

Bon, si elle dort, qu’elle dorme

Demain, je lui dirai qu’elle a dormi

Yohou dort et je me taie.

                                    Joël ETTIEN Kaloua

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